Qu’est-ce qu’un substrat incubé ?

Un substrat incubé est un substrat de culture qui a déjà été ensemencé avec le mycélium du champignon voulu et incubé pendant une certaine durée de sorte que le mycélium s’est développé dans toute la masse du substrat. En termes simples, il s’agit d’un substrat « pré-cultivé ». Contrairement à un substrat neutre que le cultivateur doit inoculer puis incuber sur son site, le substrat incubé arrive chez le client colonisé (en partie ou en totalité) par le champignon.

Concrètement, un substrat incubé se présente souvent sous forme de bloc compact emballé (plastique micro-perforé ou sac). À l’intérieur, le mycélium du champignon a déjà tissé son réseau blanc dans le substrat. Selon le degré d’incubation, le bloc peut être complètement blanc et prêt à fructifier immédiatement, ou presque colonisé (il finira de coloniser dans les jours suivants la livraison). Ce type de substrat est parfois appelé substrat de « Phase 3 », notamment par analogie avec la culture du champignon de Paris où la « phase III » désigne le compost ensemencé et incubé, prêt à être mis en production. Pour les pleurotes, shiitakés et autres espèces, on parle plus couramment de substrats incubés ou de ballots fructifères.

Comment le substrat est-il incubé ? (Processus de fabrication)

La fabrication d’un substrat incubé de haute qualité repose sur un processus rigoureux en plusieurs étapes, généralement réalisées par un fournisseur spécialisé dans des installations adaptées. Voici les grandes phases qui mènent à un substrat incubé :

1. Préparation du substrat brut : On commence par préparer le mélange de base (paille broyée, sciure, son de blé, eau, etc.) adapté à l’espèce de champignon cible. Les ingrédients sont mélangés selon une recette précise pour obtenir un substrat équilibré en nutriments et correctement humidifié.
2. Traitement thermique : Ce mélange est ensuite pasteurisé (le plus souvent) ou stérilisé, afin d’éliminer la plupart des organismes indésirables. Par exemple, chez EUROSUBSTRAT CALLAC, le substrat est pasteurisé en tunnel pendant 48 à 72 heures à la vapeur, avec un contrôle informatique des paliers de température. Cette étape assure que le substrat est sain et « propre » pour le champignon voulu.
3. Inoculation (ensemencement) : Une fois le substrat refroidi à une température propice (généralement en dessous de 25 °C), on procède à l’ensemencement en introduisant du mycélium de semence (aussi appelé spawn, souvent du grain ensemencé de mycélium) dans le substrat. L’incorporation se fait de façon homogène, souvent avec un système mécanique pour bien répartir les grains de mycélium à travers la masse du substrat. Chez EUROSUBSTRAT CALLAC, cette étape est réalisée avec soin en utilisant des souches de mycélium sélectionnées pour leur vigueur.
4. Mise en bloc et incubation : Le substrat ensemencé est conditionné en blocs (par exemple des sacs plastiques rectangulaires d’environ 12 à 15 kg). Les sacs sont perforés ou équipés de filtres pour laisser respirer le mycélium. On place alors ces blocs en chambres d’incubation climatisées, à une température optimale pour la croissance du mycélium (souvent 25 à 30 °C selon l’espèce). Le niveau de luminosité dans les chambres d’incubation est adaptée en fonction des espèces. L’incubation dure plusieurs semaines : entre 2 semaines et jusqu’à 8 semaines, en fonction du champignon cultivé. Par exemple, un pleurote colonisera son bloc en environ 2 à 3 semaines, alors qu’un shiitaké demandera 5 à 6 semaines d’incubation pour bien imprégner le substrat et commencer sa maturation.
5. Contrôle et préparation à l’expédition : Pendant l’incubation, un contrôle quotidien est effectué pour retirer les éventuels blocs contaminés (qui présenteront des moisissures de couleur indésirable, signe de contamination). Quand les blocs ont atteint le niveau de colonisation souhaité (typiquement, le mycélium a envahi tout le substrat ou presque, et commence à former des points de rhizomorphes ou des amorces de primordias), ils sont prêts à être expédiés. On peut, selon les demandes, réaliser certaines opérations comme ouvrir ou perforer les sacs pour faciliter la sortie des champignons une fois chez le client, ou au contraire laisser les sacs fermés pour que le client déclenche lui-même la fructification.
6. Expédition sous froid : Pour transporter les substrats incubés sans qu’ils ne fructifient ou ne souffrent pendant le trajet, on les place en chambre froide (typiquement 2 à 4 °C) puis dans des camions frigorifiques. Le froid ralentit fortement le métabolisme du mycélium et le maintient en phase végétative dormante. Ainsi, le substrat incubé arrive chez le producteur frais, prêt à démarrer la production dès qu’il sera remis à température et en conditions de culture.

Ce processus nécessite un savoir-faire important et des infrastructures dédiées, c’est pourquoi la plupart des substrats incubés sont produits par quelques entreprises spécialisées disposant de tunnels de pasteurisation, de salles d’inoculation et de locaux d’incubation de grande capacité.

Les avantages d’un substrat incubé pour le cultivateur

Opter pour un substrat incubé plutôt qu’un substrat classique à ensemencer soi-même présente de nombreux avantages pour le cultivateur professionnel :

• Un gain de temps considérable : C’est sans doute l’atout numéro un. En recevant un substrat déjà colonisé, vous économisez les semaines d’incubation initiales. Il n’y a pratiquement plus qu’à déclencher la fructification. Par exemple, si vous produisez des pleurotes, au lieu d’attendre ~3 à 4 semaines (préparation + incubation) avant de voir vos premiers primordias, un substrat incubé vous donne des champignons en une dizaine de jours. Cela permet d’effectuer plus de cycles de culture par an sur une même installation, augmentant d’autant la production annuelle.
• Sécurité sanitaire et réduction des pertes : L’incubation est une phase risquée où peuvent survenir des contaminations (moisissures vertes, bactéries, etc.) détruisant le substrat. En achetant un substrat incubé auprès d’un fournisseur fiable, vous déléguez cette phase critique. Les blocs que vous recevez ont été contrôlés, et les contaminations éventuelles écartées en amont. Votre taux de perte est donc bien plus faible. Vous n’avez pas à gérer l’élimination de substrats contaminés (coûteux et chronophage) car, statistiquement, ces cas restent marginaux chez un fournisseur expert qui maîtrise l’hygiène.
• Facilité et simplification du processus : Utiliser un substrat incubé simplifie votre travail. Pas besoin d’autoclave, de pasteurisateur, de manipuler du mycélium de grain, de surveiller quotidiennement les salles d’incubation… Vous recevez un produit clef en main. Il suffit de l’installer dans votre salle de culture, de régler les bons paramètres environnementaux, et d’attendre la récolte. Cette simplicité peut permettre à des exploitations de se lancer dans la production de champignons sans un investissement initial trop lourd en infrastructure de préparation.
• Des rendements optimisés : Les substrats incubés fournis par des spécialistes sont formulés pour donner le meilleur d’eux-mêmes. Le fournisseur a choisi la variété de mycélium la plus productive, optimisé le substrat, et conduit l’incubation jusqu’au point idéal pour induire la fructification. Le résultat ? Des volées généreuses et régulières. Typiquement, un bon substrat incubé de pleurote ou de shiitaké donnera une première vague de récolte représentant 50 à 70 % du poids du bloc, ce qui est difficile à atteindre de manière constante avec un substrat fait maison.
• Prévisibilité et planification aisée : Grâce au substrat incubé, vous pouvez planifier votre production beaucoup plus précisément. Comme le délai entre la réception du substrat et la récolte est court et connu, il est facile d’échelonner les arrivages de substrats incubés pour avoir des récoltes échelonnées. Par exemple, en faisant livrer des lots de substrats incubés toutes les semaines, vous pouvez organiser une production étalée où chaque semaine une nouvelle salle fructifie pendant que l’autre est en récolte, etc. Cette cadence régulière serait plus complexe à maintenir si vous deviez gérer vous-même des incubations de durées variables.
• Moins de compétences pointues requises en interne : La culture de champignons peut être technique. En allégeant la partie incubation/ensemencement, le substrat incubé réduit les besoins en compétences mycologiques poussées de la part du cultivateur. Bien sûr, il faut toujours du savoir-faire pour la fructification (maîtriser température, humidité, ventilation, etc.), mais vous n’avez pas besoin d’être un expert en microbiologie ou en compostage. Le fournisseur s’occupe de ces aspects, et peut en plus vous accompagner par son support technique.

En somme, le substrat incubé apporte rapidité, fiabilité et performance. Il s’intègre particulièrement bien dans les exploitations professionnelles modernes qui veulent optimiser chaque mètre carré de chambre de culture et fournir régulièrement des champignons de qualité à leurs clients.

Comment utiliser un substrat incubé ?

L’utilisation d’un substrat incubé est relativement simple, mais pour en tirer le meilleur parti, quelques bonnes pratiques s’imposent :

• Réception et stockage : À l’arrivée de la livraison, il est conseillé de vérifier l’état des blocs. Ils doivent être fermes, bien colonisés (généralement de couleur blanche due au mycélium), et ne pas dégager d’odeur désagréable (une légère odeur de champignon ou de sous-bois est normale). Il est important de mesurer aussi la température des blocs à leur arrivée. Si vous ne mettez pas en culture immédiatement, stockez les substrats incubés dans une chambre froide entre 2 °C et 5 °C. À cette température, le mycélium reste stable. N’attendez cependant pas trop longtemps : idéalement, on évitera de garder un substrat incubé plus de 1 à 2 semaines en froid, pour qu’il conserve tout son potentiel de production.
• Installation en salle de culture : Lorsque vous êtes prêt à lancer la fructification, sortez les blocs du froid et installez-les dans votre chambre de culture. Sur substrat pasteurisé, le plastique qui entoure les blocs perforés est conservé sur les variétés pleurotes et pholiote: les champignons poussent naturellement par les trous. Pour le shiitaké, il faut maintenir le plastique autour du bloc pendant 24 heures, puis le retirer totalement ensuite. Pour les substrats stériles, produits en Europe en petits sacs plastiques, il suffit d’ouvrir le dessus du sac et les champignons poussent par le dessus. En quelques heures, le mycélium va se « réveiller » avec la remontée en température.
• Paramètres de fructification : Chaque espèce a des conditions optimales pour déclencher la fructification. De façon générale, cela implique une température supérieure à 16°C, une humidité relative élevée, un certain renouvellement d’air pour abaisser le CO₂ et souvent un apport léger de lumière. Par exemple, pour des pleurotes, on visera une température autour de 18 à 20 °C et 90 % d’humidité, avec de l’air frais et un peu de lumière naturelle ou artificielle. Avec un substrat incubé, ces conditions vont rapidement induire la formation de primordias (petits bourgeons de champignons) à la surface du bloc, souvent en l’espace de 3 à 5 jours.
• Première récolte : En une semaine environ après l’installation, les champignons auront grossi et seront prêts à être récoltés. La première récolte est généralement la plus abondante. Il faut la réaliser au bon moment (quand le développement des chapeaux est optimal, par exemple les bords des pleurotes juste arrondis vers le bas). Récoltez délicatement en évitant de trop abîmer le substrat.
• Suites de culture : Après la première volée, le substrat incubé peut souvent produire une ou deux volées supplémentaires. Maintenez les blocs en place et continuez d’apporter eau et air frais. Le second flush arrivera après un certain repos (souvent 1 à 2 semaines après le premier, selon l’espèce). Notez que la taille et la quantité des champignons de la 2ème volée seront généralement inférieures à la première, car le substrat s’épuise partiellement. Beaucoup de cultivateurs choisissent d’ailleurs de ne faire que 1 ou 2 volées maximum avec les substrats incubés de pleurote, le rapport temps/production devenant moins avantageux sur la fin. Ensuite, les blocs épuisés peuvent être évacués et utilisés en compost agricole par exemple.

En appliquant ces principes, un substrat incubé vous donnera pleinement satisfaction : la culture devient presque un processus plug-and-play, où l’attention du cultivateur se porte sur le microclimat de la salle de pousse et la récolte, plutôt que sur la préparation du substrat lui-même.

EUROSUBSTRAT CALLAC : votre expert du substrat incubé

EUROSUBSTRAT CALLAC a bâti sa réputation sur la maîtrise du substrat incubé pour champignons exotiques. Faire appel à EUROSUBSTRAT CALLAC pour vos substrats incubés, c’est bénéficier de l’expérience d’un leader européen dans ce domaine et de tous les avantages qui en découlent :

• Un savoir-faire unique : Avec 30 ans de présence dans le secteur, EUROSUBSTRAT CALLAC est un précurseur du substrat incubé. Nous avons perfectionné nos procédés pour différents champignons (pleurote, shiitake, pholiote, etc.), en optimisant chaque paramètre, de la recette du substrat aux conditions d’incubation. Ce savoir-faire se traduit par des substrats fiables et productifs, plébiscités par de nombreux cultivateurs en France et à l’international.
• Des substrats incubés multi-espèces : Nous proposons des substrats incubés pour plusieurs espèces de champignons lignivores de grande valeur. Notre gamme comprend par exemple : des substrats pleurote grise (plusieurs souches différentes disponibles, pour s’adapter à vos conditions ou à vos préférences de performance), pleurote jaune et rose (pour diversifier votre offre avec des champignons colorés), du substrat incubé de shiitaké (pour produire ce champignon asiatique très prisé, avec des souches sélectionnées pour leur rendement et leur qualité de champ), ainsi que du substrat pour pholiote (champignon à la texture et à la saveur fines, encore peu courant sur le marché – un atout différenciant). Tous ces substrats peuvent être fournis en version conventionnelle ou biologique, selon vos besoins et votre cahier des charges.
• Une qualité constante et contrôlée : Nos installations à Callac (Bretagne) sont conçues pour la production à grande échelle de substrats incubés, tout en garantissant une qualité artisanale dans chaque bloc. Nous utilisons des matières premières majoritairement françaises, un processus de pasteurisation informatisé, et nous collaborons avec des laboratoires de mycélium de premier plan (Amycel, Sylvan, Mycelia…) pour disposer de semences vigoureuses. Chaque lot de substrat sortant d’incubation est contrôlé : taux de colonisation, humidité, absence de contaminant, tout est vérifié avant expédition. Vous pouvez ainsi avoir confiance en la régularité de nos produits.
• Des performances élevées chez nos clients : Les retours de nos clients B2B confirment l’efficacité de nos substrats incubés. Ils apprécient notamment la rapidité de mise en production (premiers champignons en moins de 10 jours après réception) et le haut rendement obtenu sur la première volée. Par exemple, un substrat incubé de pleurote grise EUROSUBSTRAT CALLAC produit typiquement 3 kg de champignons frais par bloc sur la première récolte (variable selon la taille du bloc et la souche, mais c’est un ordre de grandeur fréquent constaté). Cette performance, stable d’un lot à l’autre, permet aux producteurs de planifier sereinement leur commercialisation.
• Une livraison sur mesure, partout dans le monde : Habitués à expédier la moitié de notre production hors de France, nous savons gérer la logistique internationale des substrats incubés. Que vous soyez en Europe ou au-delà, nous travaillons à acheminer vos substrats dans les meilleures conditions. Nos blocs sont conditionnés sur palettes (standard de 80 blocs par palette, dimensions ~1×1,2 m) et voyagent sous température contrôlée. Nous définissons avec vous le calendrier de livraison qui s’intègre dans votre planning de culture. Notre flexibilité nous permet de moduler la production pour coller à vos besoins : vous avez besoin de X tonnes de substrat incubé par mois, livrées en 4 fois ? Nous mettons en place ce rythme. Vous souhaitez tester une petite quantité d’abord ? Nous pouvons aussi organiser un envoi pilote, avant de passer à une échelle supérieure.
• Support et conseil inclus : Choisir EUROSUBSTRAT CALLAC, c’est aussi s’assurer un partenaire technique disponible. Notre équipe connaît parfaitement nos substrats et les conditions de culture associées. En cas de question, vous trouverez toujours un interlocuteur compétent pour vous répondre – que ce soit pour affiner les réglages de vos salles de pousse, pour comprendre un phénomène observé sur vos blocs, ou pour programmer ensemble l’introduction d’une nouvelle variété dans votre production. Nous croyons fermement que le succès de nos substrats se mesure à la réussite de nos clients, et c’est pourquoi nous investissons du temps dans cet accompagnement.

En route vers une production accélérée et maîtrisée

En adoptant les substrats incubés EUROSUBSTRAT CALLAC, vous faites le choix d’une production accélérée et maîtrisée, sans compromis sur la qualité. Que vous soyez un producteur établi cherchant à augmenter son volume ou un nouvel entrant dans la myciculture professionnelle, le substrat incubé vous donnera un avantage certain : celui de récolter vite, bien et de manière prévisible.

Il ne vous reste plus qu’à nous faire part de vos projets : volumes souhaités, espèces que vous souhaitez cultiver, exigences particulières (certification bio, calibrage spécifique des blocs, etc.). Contactez notre équipe pour discuter de la meilleure solution de substrats incubés adaptée à votre exploitation. Ensemble, faisons fructifier votre champignonnière !